La VPH c’est quoi ?
Nous passons la majorité de notre temps dans des espaces confinés. À la maison, au travail, dans les transports ou dans les lieux publics… L’air intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur et nécessite donc une solution de ventilation adaptée. Aujourd’hui, la ventilation positive hygroréglable (VPH) est le système de ventilation le plus efficace en rénovation pour l’habitat individuel.
À la différence de la VMC, qu’elle soit simple flux ou double flux, la VPH fonctionne grâce à une turbine à réaction basse consommation. L’air extérieur aspiré est filtré, purifié à l’aide d’un filtre. Tempéré par un réchauffeur et déshumidifié avant d’être insufflé silencieusement dans la maison. L’air vicié et l’humidité sont ensuite évacués vers l’extérieur, évitant ainsi la condensation et les moisissures.
La VPH pour une maison plus saine
L’objectif d’une ventilation positive hygrorégulée est de garantir la qualité de l’air intérieur. L’air extérieur étant plus sain que l’air pollué de l’intérieur, il est recommandé d’aérer la maison au minimum 15 minutes par jour. Même avec une ventilation mécanique par insufflation.
La VPH permet également de réaliser des économies d’énergie. La surpression créée par le système répartit uniformément l’air chaud au plafond dans toutes les pièces. Ainsi, l’air chauffé reste au sol, rendant le logement plus facile à chauffer et réduisant la consommation énergétique globale. Cette ventilation efficace est compatible avec tous les types de chauffage, ce qui est un des avantages d’une VPH.
Comment la VPH fonctionne t’elle ?
Le système de ventilation fonctionne par surpression. Dans la maison, un ou plusieurs points d’insufflation sont installés et reliés à une prise d’air externe grâce à la pose par un professionnel.
Cet air neuf est :
- Filtré par une cartouche pour éliminer pollution, poussières et pollens ;
- Préchauffé entre 15 et 22°C par des résistances céramiques blindées ;
- Hygrorégulé, c’est-à-dire déshumidifié pour limiter l’humidité, grâce à une sonde contrôlée par un microprocesseur.
L’air ainsi traité est ensuite insufflé en un seul point ou dans différentes pièces de la maison. Et l’air vicié est évacué donc vers l’extérieur par les sorties d’air passives, évitant les infiltrations et la formation de moisissure.
Un système simple
Même si la VPH nécessite un entretien régulier, le système de ventilation reste simple à utiliser. Un appel à un professionnel est recommandé pour l’installation d’une VPH. Mais l’utilisateur peut contrôler l’état de l’appareil à distance via une télécommande radio.
La régulation automatique ajuste la température et l’hygrométrie selon l’air aspiré, et le système s’arrête en cas de conditions extrêmes. Ainsi, la VPH est particulièrement efficace et sécurisée. Tout en permettant de réaliser des économies d’énergie.
Les étapes :
- Préparer les prises d’air, qui peuvent être situées sur le toit ou sur la façade de la maison, ou directement dans les combles. Pour les habitations situées dans une zone froide, la prise d’air doit être proche du faîtage ; dans les régions ventées, un emplacement abrité est préférable.
- Installer le diffuseur, de préférence en hauteur et loin du thermostat, pour un rendement optimal et une diffusion homogène de l’air.
- Fixer le caisson de la VPH sur un support mural ou au sol, en veillant à laisser un accès facile au filtre pour son remplacement.
- Connecter la VPH au diffuseur à l’aide d’une gaine souple et effectuer le raccordement électrique selon la NF C15100, protégé par un disjoncteur 10A et un différentiel 30 mA.
Après mise sous tension, le système démarre automatiquement et les paramètres peuvent être ajustés via la télécommande pour contrôler température, hygrométrie et débit d’air.
La réglementation :
L’installation d’une ventilation positive doit respecter les règles de l’art, notamment l’arrêté du 24 mars 1982, qui fixe le dimensionnement du débit d’air selon chaque pièce de l’habitat :
- 15 m³/h pour les toilettes,
- 30 m³/h pour la salle de bain pour limiter la condensation sur les parois intérieures.
En présence d’une chaudière à gaz, des grilles d’extraction supplémentaires sont nécessaires. L’installation d’une VPH doit également respecter la réglementation électrique pour garantir sécurité et conformité.
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